À Saint-Palais-sur-Mer, le Sentier des Douaniers, de son vrai nom sentier des Pierrières, est un passage incontournable pour les balades en bord de mer.
À la découverte du sentier des douaniers À Saint-Palais
Ce sentier pédestre aménagé serpente sur 3,5 km le long du littoral entre la conche du Bureau et la plage de la Grande Côte. La promenade offre de beaux points de vue et de nombreuses surprises. Par exemple, des villas Belle Époque, des carrelets, l’allée des yeuses penchées (ou plus communément allée de chênes verts) sans compter quelques curiosités géologiques dont on ne cesse de conter les légendes.
Son nom actuel tient à la présence d’un bureau des Douanes construit en 1840. Il avait pour but de surveiller la côte et d’empêcher la contrebande. Ce dernier a été réhabilité récemment par la Communauté d’Agglomération Royan Atlantique. Le lieu, rebaptisé Maison des Douanes, est désormais dédié à la culture et aux arts. Ouverte à tous, elle accueille aujourd’hui des expositions temporaires dans un espace privilégié.
Le Pont du Diable,
voyage au bout de la terre
Le Pont du Diable est une étape forte sur le Sentier des Douaniers à Saint-Palais-sur-Mer. Au détour du Platin et de sa longue anse de sable fin, on l’aperçoit au centre d’un escarpement de roches sombres étendu sur la mer. Cette avancée rocheuse creusée par l’océan est l’une des formations géologiques les plus surprenantes de la Côte de Beauté. Un site sauvage que les Hommes ont aussi marqué de leur empreinte et chargé de légendes.
Dans ce massif de pierres, il forme un trou béant fermé par un épais tablier qui assure l’unique jonction entre les deux parties du bloc. Il s’agit bien d’un pont, d’une passerelle, d’un portique traversé par le vide dans lequel les flots viennent s’engouffrer avec fracas en fonction des marées de Charente-Maritime. Un ouvrage dont la linéarité du profil pourrait laisser croire qu’il est le fruit d’une construction artificielle, réalisée par la main de l’Homme. C’est pourtant la Nature qui en est la seule auteure.
Cette architecture curieuse est le résultat d’un long et permanent travail opéré par le vent et les vagues. Ils viennent saper les couches tendres et solubles de ces falaises côtières, des calcaires nés de l’accumulation multimillénaire de coquilles d’animaux marins. La partie inférieure du promontoire est constituée d’éléments déposés il y a plus de 60 millions d’années.
Massif rocheux et ancienne carrière
À proximité du Pont du Diable, d’autres sculptures témoignent de la force éternelle de l’érosion. La fameuse Roche au Moine présente l’aspect curieux d’un gros cube. Selon la légende, un membre du clergé régulier venait méditer chaque jour à son sommet. Près du Concié, le Puits de l’Auture désigne une excavation rocheuse où les tempêtes font surgir de puissants geysers. Là, dit une autre histoire très ancienne, des seigneurs locaux – ceux de Didonne et de Royan – seraient venus à bout d’une meute de loups en l’acculant dans le trou. Les médiévaux donnaient d’ailleurs au site le nom de « Fossa lupatura ».
En plus de celle de la mer, le lieu porte la trace de l’Homme. On décèle aujourd’hui les nombreuses lignes de taille qui marquent cette carrière exploitée à la fin du XVIe siècle. Entre 1584 et 1611, on y extrait 300 blocs de calcaire. Ceux-ci ont servi pour ériger la tour et les fondations du majestueux phare de Cordouan bâti au large.
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